CUBA, mars-avril 2008
Voir la "lune de miel de la révolution" comme disait Jean-Paul Sartre pendant le voyage qu'il effectuait à Cuba en 1960 accompagné du
Castor,
savoir
Simone de
Beauvoir, peu après l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro. Se faire une idée "in situ" de ce pays mystérieux,
hors âge, du socialisme
démocratique où perdurent
des comportements collectivistes qui se heurtent cependant à la réalité d'une
mondialisation outrancière. A la croisées
des vieiles routes maritimes, à l'entrée
du golfe du Mexique, l'île jeune et pleine de vitalité offre
une culture cubaine unique en son genre et riche
de traditions héritées des plus vieilles souches
de population qu'étaient les indiens qui
avaient survécus aux agressions des envahisseurs, des
colons espagnols et des Noirs importés d'Afrique comme
esclaves. Marins et
voyageurs y faisaient escale, mais les esclaves noirs réuissirent
cependant à transmettre leurs chants, leurs musiques, leurs danses et
continuèrent à pratiquer les cultes indigènes yoruba. Cuba est la plus grandeîle des Grandes Antilles, baignée par l'océan atlantique,
le golfe du Mexique et la
mer des Caraïbes, à quelques encablures de la Floride, de la
Jamaïque, de Haïti et du Mexique. Outre La
Havane la captiale de l'île, les visites de Vinales, Pinar del Rio, Cienfuegos, Trinidad et les plages de
Varadero et leurs alentours
s'imposent indiscutablement.
Ernest Hemingway, le grand écrivain américain, tomba amoureux de Cuba lors de sa visite en 1932 et y
vécut à partir de 1939 dans la vieille ville
puis en dehors de la ville dans une villa appelée la Finca La Vigia où il se consacra à l'écriture.
Il y vécut avec la journaliste Martha Gellhorn, puis
avec sa
dernière femme, Mary Welsh. Il fréquenta assidûment la Bodeguita del Medio
qui existe toujours et qui est un bar situé à deux pas de la
chambre
à l'hôtel Amos Mundos où il vivait.
Il retourna s'installer aux Etats-Unis
en 1960, un an avant son suicide. Plus près de nous, Reinaldo Arenas
décrivait sa terre natale qui lui dévora littéralement la mémoire avant
de se donner la mort en 1990 à New York, atteint du sida, dans des nouvelles sous
le titre
Adios à Mama (Adieu à Cuba) qui donne à lire
dans une lettre d'adieu "La souffrance de l'exil, la douleur de l'expatriation, la solitude et
les maladies
que j'ai pu contracter en exil,
je ne les aurais certainement pas subies si j'avais pu vivre en liberté dans mon pays...Cuba sera libre,
je le suis déjà".
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